QU’EST CE QUE LA MANNE ?
À cause de son amour pour les enfants d’Israël, Dieu n’a pas permis qu’ils meurent de faim durant leur voyage de 40 ans dans le désert, après leur sortie d’Egypte.
Dieu leur a fourni une substance commestible qu’il n’ont même pas su nommer.
« Les enfants d’Israël regardèrent et ils se dirent l’un à l’autre: Qu’est-ce que cela? car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit: C’est le pain que L’Éternel vous donne pour nourriture. »(Exode 16:15)
Comme ils n’en revenaient pas, ils se sont posés la question suivante: « Qu’est-ce que c’est ? »
Et effectivement, n’ayant pas trouvé de réponse, cette substance a gardé le nom de « mān » (מָן), en hebreux biblique qui signifie littéralement « Qu’est-ce que c’est ? »
« La maison d’Israël donna à cette nourriture le nom de manne. Elle ressemblait à de la graine de coriandre, elle était blanche, et elle avait le goût d’un gâteau au miel. »(Exode 16:31)
Le mot a ensuite été adopté en grec (« manna ») et en latin (« manna »), avant d’être intégré dans les langues modernes, y compris le français.
Selon les descriptions bibliques, la manne ressemblait à des graines de coriandre, était de couleur blanche et avait un goût de gâteau au miel:
« La manne ressemblait à de la graine de coriandre, et avait l’apparence du bdellium. Le peuple se dispersait et la ramassait ; puis ils la broyaient à la meule ou la pilaient dans un mortier, la faisaient cuire dans un pot et en faisaient des gâteaux. Elle avait le goût d’un gâteau à l’huile. Quand la rosée descendait la nuit sur le camp, la manne y descendait aussi. »(Nombres 11:7-9)
COMMENT CONSOMMAIT-ON LA MANNE?
Selon les descriptions bibliques, la manne pouvait être préparée et consommée de différentes manières :
1. Ramassage quotidien:
Les Israélites devaient ramasser la manne chaque matin, car elle fondait avec la chaleur du soleil (Exode 16:21).
2. Préparation: La manne pouvait être moulue avec des meules ou pilée dans un mortier. Ensuite, elle pouvait être cuite dans une marmite ou faite en galettes (Nombres 11:8).
3. Cuisson: Les galettes faites de manne avaient un goût de gâteau à l’huile, et elle était décrite comme ayant le goût de gâteaux au miel lorsqu’elle était consommée (Exode 16:31).
4. Conservation: Bien que la manne devait être ramassée quotidiennement, une double portion devait être recueillie le sixième jour afin de pourvoir aux besoins du sabbat. La manne ramassée le sixième jour ne se gâtait pas le lendemain, contrairement à celle gardée pendant d’autres jours (Exode 16:22-26).
Ainsi, la manne était une source de nourriture flexible, préparée de plusieurs façons pour nourrir les Israélites tout au long de leur voyage dans le désert.
QUELLE EST LA SIGNIFICATION SPIRITUELLE DE LA MANNE:
La signification spirituelle de la manne dans la tradition biblique est riche en symbolisme et enseignements.
Voici quelques aspects clés:
1. La providence divine:
La manne représente la providence de Dieu, soulignant comment Dieu prend soin de son peuple en lui fournissant les nécessités de la vie, même dans des circonstances difficiles.
2. La dépendance à Dieu:
Les Israélites devaient ramasser la manne chaque jour, ce qui les incitait à dépendre quotidiennement de Dieu pour leur subsistance. Cela illustre la nécessité de faire confiance à Dieu pour les besoins quotidiens et de ne pas s’appuyer uniquement sur ses propres forces.
3. L’obéissance et foi:
Dieu a donné des instructions spécifiques concernant la collecte de la manne (comme ne pas en garder pour le lendemain, sauf avant le sabbat). Suivre ces instructions était un acte de foi et d’obéissance.
4. La nourriture spirituelle:
Dans le Nouveau Testament, Jésus fait référence à la manne pour se décrire lui-même comme le « pain de vie » (Jean 6:31-35). Cela symbolise le fait que tout comme la manne nourrissait les corps des Israélites, Jésus nourrit spirituellement ceux qui croient en lui.
« Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit: Il leur donna le pain du ciel à manger. Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »(Jean 6:31-35)
En somme, la manne est un symbole puissant de la provision divine, de la dépendance à Dieu, de l’obéissance, et de la nourriture spirituelle.
JÉSUS CHRIST EST NOTRE MANNE:
L’affirmation « Jésus Christ est notre manne » trouve ses racines dans le Nouveau Testament, où Jésus se présente lui-même comme le « pain de vie ». Voici les principaux aspects de cette analogie :
1. Source de vie spirituelle:
De même que la manne a nourri les Israélites physiquement dans le désert, Jésus nourrit spirituellement ceux qui croient en lui. Il est la source de la vie éternelle et de la satisfaction spirituelle.
2. Dépendance quotidienne:
Tout comme les Israélites devaient dépendre quotidiennement de la manne, les croyants sont invités à dépendre quotidiennement de Jésus pour leur vie spirituelle et leur croissance.
3. Provision divine:
La manne était une provision miraculeuse de Dieu. De même, Jésus est un don de Dieu pour l’humanité, envoyé pour offrir la rédemption et la vie éternelle.
4. Obéissance et foi:
Les instructions pour ramasser la manne impliquaient obéissance et foi. De la même manière, suivre Jésus demande obéissance à ses enseignements et foi en lui.
5. Pain de vie:
Dans Jean 6:31-35, Jésus dit:
« En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Il se déclare lui-même comme étant ce pain de vie.
En résumé, l’analogie entre Jésus et la manne met en lumière la provision divine, la dépendance quotidienne, la vie spirituelle, et la foi en Jésus comme source de vie et de salut pour les croyants.
Apôtre Jean-Claude SINDAYIGAYA