LE PÉCHÉ FAIT MAL

«Il n’y a rien de sain dans ma chair à cause de ta colère, Il n`y a plus de vigueur dans mes os à cause de mon péché. Car mes iniquités s’élèvent au-dessus de ma tête; Comme un lourd fardeau, elles sont trop pesantes pour moi.»(Psaumes 38:4-5)

Le Psaume 38 est le cri d’un homme brisé, accablé par la conscience de son péché.
Il met en lumière une vérité trop souvent ignorée: le péché ne tue pas seulement spirituellement, il blesse aussi profondément sur les plans psychologique, social, politique et moral.
Le péché fait mal. Il détruit l’homme de l’intérieur et répand sa douleur à l’extérieur.
Que l’on soit croyant ou non, personne n’échappe aux conséquences de ses fautes.
Ce texte explore cette réalité sous plusieurs angles pour montrer l’ampleur de la souffrance causée par le péché.

1. Théologiquement : Le péché offense Dieu et brise la communion

D’un point de vue spirituel, le péché est une rébellion contre la sainteté de Dieu.
Le chrétien né de nouveau ressent cette offense dans son âme: le Saint-Esprit en lui le convainc de péché (Jean 16:8). David dit: «Tes flèches m’ont atteint»(v.3), soulignant que la douleur vient de Dieu lui-même.
Le péché interrompt la communion avec Dieu, créant une distance qui plonge l’âme dans la tristesse, la culpabilité, et parfois même la honte.
La joie du salut s’efface, remplacée par une lourde tristesse.

2. Psychologiquement: Le péché trouble la paix intérieure

Sur le plan mental et émotionnel, le péché est un poison.
David déclare: «Je suis courbé, abattu au dernier point; tout le jour je marche dans la tristesse»(v.7).
La culpabilité non résolue peut entraîner :
Anxiété et dépression
Perte d’estime de soi
Insomnie et troubles de l’humeur
Pensées d’autodestruction

La psychologie moderne reconnaît que les conflits intérieurs, causés par des actes moralement répréhensibles, engendrent une souffrance psychique.
L’homme, même s’il ne croit pas en Dieu, est créé avec une conscience (Romains 2:14-15), et cette conscience parle.

3. Sociologiquement: Le péché brise les relations

Le péché n’est jamais sans conséquence pour les autres.
Il isole. Il détruit la confiance, crée des divisions, sème la suspicion.
David l’exprime clairement :
«Mes amis et mes compagnons s’éloignent de ma plaie»(v.12).

Dans nos sociétés :
L’adultère détruit les familles.
Le mensonge ruine les amitiés et les institutions.
La jalousie mène à la violence.
L’égoïsme engendre l’injustice.

Même dans les Églises, quand un membre persiste dans le péché, cela crée des tensions, des divisions, et peut nuire au témoignage communautaire.

4. Politiquement: Le péché corrompt les structures

À l’échelle d’une nation, le péché devient collectif et systémique.
L’injustice, la corruption, le favoritisme et l’abus de pouvoir sont des formes de péchés institutionnalisés.
La Bible affirme :
«La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples»(Proverbes 14:34).

Quand les gouvernants pèchent:
Les peuples souffrent.
Les lois deviennent oppressives.
La paix est troublée.
Les institutions perdent leur crédibilité.

L’histoire humaine est marquée par les douleurs que causent les péchés des leaders — guerres, génocides, crises économiques…

5. Pour un chrétien né de nouveau: un malheur intérieur intolérable

Pour celui qui est né de nouveau, le péché n’est pas simplement une erreur, mais un profond déséquilibre spirituel.
Le Saint-Esprit ne laisse pas le cœur tranquille.
David s’écrie:
«Seigneur! tous mes désirs sont devant toi, Et mes soupirs ne te sont point cachés.» (v.10)

Un chrétien qui pèche :
Perd la paix.
Perd l’assurance du salut.
Perd la joie de prier ou de lire la Parole.
Se sent éloigné de Dieu, même en présence des autres.
Il ne peut vivre dans le péché sans en souffrir intérieurement, car sa nature spirituelle est en guerre contre la chair (Galates 5:17).

Le seul remède, c’est la repentance

Le Psaume 38 ne se termine pas dans le désespoir, mais dans l’espérance d’un Dieu qui entend:
«Ne m’abandonne pas, Éternel! Mon Dieu, ne t`éloigne pas de moi! Viens en hâte à mon secours, Seigneur, mon salut!» (v.22-23)

Le péché fait mal — à l’âme, au cœur, à la société, et même au monde.
Mais Dieu offre la guérison à celui qui se repent sincèrement.
Jésus a porté nos douleurs, Il a été blessé pour nos fautes (Ésaïe 53:5).
Aujourd’hui encore, quiconque confesse son péché et se détourne de ses voies trouve la miséricorde.

À retenir :
Le péché n’est pas seulement un problème moral, c’est un fléau universel. Il ronge l’homme de l’intérieur et abîme la société tout entière.
Mais la grâce de Dieu est plus grande que le péché.
« Là où le péché abonde, la grâce surabonde. »(Romains 5:20)

Pour l’édification des saints,
Apôtre Dr. Jean-Claude SINDAYIGAYA

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