BOIS MODÉRÉMENT TON VIN

« [25]Avec le vin ne fais pas le brave, car le vin a perdu bien des gens.
[26]La fournaise éprouve la trempe de l’acier, ainsi le vin éprouve les cœurs dans un tournoi de fanfarons.
[27]Le vin c’est la vie pour l’homme, quand on en boit modérément. Quelle vie mène-t-on privé de vin? Il a été créé pour la joie des hommes.
[28]Gaîté du cœur et joie de l’âme, voilà le vin qu’on boit quand il faut et à sa suffisance.
[29]Amertume de l’âme, voilà le vin qu’on boit avec excès, par passion et par défi.
[30]L’ivresse excite la fureur de l’insensé pour sa perte, elle diminue sa force et provoque les coups.
[31]Au cours d’un banquet ne provoque pas ton voisin et ne te moque pas de lui s’il est gai, ne lui adresse pas de reproche, ne l’agace pas en lui réclamant de l’argent. »
(Ecclésiastique 31:25-31)

Le débat sur l’alcool se retrouve dans plusieurs églises: certaines l’interdisent totalement, d’autres tolèrent une consommation mesurée.
Pourtant, Ecclésiastique 31:25-31 nous propose un regard équilibré, qui ne diabolise pas le vin mais ne banalise jamais son danger.

Le texte commence par un avertissement fort:
«Le vin a perdu bien des gens.»
Ce n’est pas une exagération.
L’abus du vin peut détruire la santé, troubler le jugement et pousser à des actes qui déshonorent celui qui les pose. L’ivresse enlève la maîtrise, réveille la colère et expose les faiblesses du cœur. Celui qui boit sans retenue perd sa dignité, sa force et parfois même sa réputation.

Mais la Bible reconnaît aussi l’autre réalité:
«Le vin, c’est la vie pour l’homme quand on en boit modérément.»
Bien utilisé, il apporte gaieté, joie intérieure et accompagne les moments de fête. Dieu l’a créé pour réjouir l’homme, pas pour l’écraser.
La clé n’est donc pas l’interdiction absolue, mais la maîtrise de soi, vertu indispensable du croyant.

Le vin agit comme une fournaise (v.26): il révèle ce qui se cache dans le cœur.
L’arrogant devient provocateur,
le frustré devient violent,
le faible perd toute retenue.
Ainsi, le vin n’invente pas un caractère: il l’expose.
C’est pourquoi la prudence est nécessaire, même au milieu des banquets.
Le texte rappelle de ne pas provoquer, de ne pas humilier ni de se moquer lorsque la joie circule (v.31). L’authentique maturité se voit dans la capacité à garder le respect et la dignité, même lorsqu’on partage un verre.

En résumé, le vin n’est ni un péché en soi ni une autorisation à l’insouciance.
Il peut être bénédiction ou piège.
Il offre la joie, mais l’excès détruit.
La vraie question n’est donc pas:
«Peut-on boire ?», mais plutôt:
«Suis-je maître de moi-même lorsque je bois ?»
Car celui qui marche selon l’Esprit ne se laisse pas gouverner par ses désirs, mais par la sagesse qui protège son âme et honore Dieu.

PRIÈRE:
Seigneur, accorde-moi la sagesse de mesurer mes choix, la force de dominer mes envies, et la grâce de ne jamais perdre ma dignité pour un plaisir passager.
Amen.

Apôtre Dr Jean-Claude SINDAYIGAYA

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