Dans la vie quotidienne, beaucoup de personnes réagissent à un conseil ou à une remarque en disant: «Je suis comme ça».
Cette phrase paraît anodine, mais elle devient très souvent une barrière intérieure qui empêche la croissance.
Elle sert de refuge pour éviter la remise en question, et de justification pour rester dans des attitudes qui blessent, détruisent ou bloquent la bénédiction.
Pourtant, selon la Bible, Dieu n’a jamais appelé quelqu’un à rester tel qu’il était. Il nous accepte tels que nous venons à Lui, mais Il veut nous transformer pour que nous ressemblions davantage à Christ.
La Parole de Dieu est claire: suivre Jésus implique un changement.
Paul écrit:
«Dépouillez-vous du vieil homme… et revêtez l’homme nouveau.»(Éphésiens 4:22–24)
Cela signifie que le caractère que nous avons toujours eu — que ce soit la colère, la dureté, l’impulsivité, l’amertume ou la fierté — n’est pas une identité à défendre, mais une nature à abandonner.
Dire «Je suis comme ça» devient alors une manière de se rattacher à ce que Dieu veut enlever.
La Bible explique aussi que refuser la correction est un signe d’immaturité spirituelle, non de force personnelle.
«Celui qui hait la réprimande est stupide.»(Proverbes 12:1)
Ces paroles sont fortes, mais elles révèlent une vérité essentielle: rejeter les conseils ne protège pas notre identité, cela manifeste un cœur qui refuse la sagesse. Et la conséquence est sérieuse:
«La pauvreté et la honte sont pour celui qui rejette la correction.»(Proverbes 13:18)
Il y a des portes qui ne s’ouvrent jamais simplement parce que la personne refuse de changer.
La maturité spirituelle, au contraire, se reconnaît par la capacité à écouter.
«Reprends le sage, et il t’aimera… instruis le juste, et il croîtra encore.»(Proverbes 9:8–9)
La personne qui grandit est celle qui voit dans une remarque une opportunité, et dans une correction un escalier pour s’élever.
Le sage ne se cache pas derrière «je suis comme ça» ; il sait que Dieu utilise les conseils pour l’amener plus loin.
Jésus, Lui-même, a montré cet équilibre parfait entre l’amour et la vérité.
À la femme adultère, Il a dit:
«Va, et ne pèche plus.»(Jean 8:11)
Il l’a accueillie avec grâce, mais Il ne l’a pas laissée avec ses anciennes habitudes.
Jésus pardonne, mais Il appelle toujours à la transformation.
Aucune faiblesse humaine, aucun caractère difficile, aucune habitude toxique n’est un argument pour rester comme on est.
Si nous appartenons à Christ, nous sommes appelés à changer.
Paul l’affirme puissamment:
«Nous sommes transformés de gloire en gloire.»(2 Corinthiens 3:18)
La transformation n’est pas instantanée, mais c’est un mouvement continuel pour celui qui ouvre son cœur. Elle commence lorsque nous cessons de dire: «C’est ma personnalité», «c’est comme ça que je suis», et que nous commençons à dire: «Seigneur, change-moi».
C’est pourquoi la Bible déclare:
«Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature.»(2 Corinthiens 5:17)
Notre identité n’est pas ce que nous avons toujours été, mais ce que Dieu fait de nous.
Tenir à nos défauts comme si c’était une identité revient à refuser l’identité nouvelle que Christ nous offre.
En réalité, la phrase «Je suis comme ça» ferme la porte à la croissance, à la maturité, à la sagesse et même à certaines bénédictions.
Dieu nous aime tels que nous sommes, mais Il nous aime trop pour nous laisser tels que nous sommes.
Le disciple véritable n’utilise pas son caractère comme excuse: il s’offre à Dieu comme un vase à transformer.
PRIÈRE:
Seigneur Jésus, ouvre mes yeux sur tout ce que j’ai longtemps justifié.
Brise en moi la dureté qui refuse la correction.
Donne-moi un cœur humble, prêt à écouter et à changer.
Transforme mon caractère par ton Esprit, et fais-moi devenir chaque jour un peu plus comme Toi.
Au nom de Jésus. Amen.
Apôtre Dr Jean-Claude SINDAYIGAYA
