LE CHAMP DU SANG

« Cet homme, ayant acquis un champ avec le salaire du crime, est tombé, s`est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues.
La chose a été si connue de tous les habitants de Jérusalem que ce champ a été appelé dans leur langue Hakeldama, c`est-à-dire, champ du sang. Or, il est écrit dans le livre des Psaumes: Que sa demeure devienne déserte, Et que personne ne l`habite! Et: Qu`un autre prenne sa charge! »(Actes des Apôtres 1:18-20)

Il y a des lieux qui deviennent des témoins silencieux du drame humain.
Le champ du sang, mentionné dans les Actes des Apôtres, en est un.
C’est le champ acheté avec le «salaire du crime», celui de Judas Iscariote, l’homme qui a vendu le Maître de vie pour trente pièces d’argent.

Ce champ porte le nom Hakeldama, un nom lourd de honte et de mauvais souvenir.
Il rappelle à tous les habitants de Jérusalem le prix tragique de la trahison.
L’argent du péché n’a produit ni joie, ni profit, ni paix : il a seulement ouvert la porte à la mort.

Judas a cru pouvoir réparer son acte en rendant l’argent, mais le poids de la culpabilité était trop lourd.
Son champ est devenu le symbole de ce que le péché laisse derrière lui: la ruine, la solitude et le vide.
Ainsi s’accomplit cette parole:
«Le salaire du péché, c’est la mort» (Romains 6:23).

Mais derrière ce drame, se cache une vérité plus grande: Dieu accomplit toujours Sa Parole.
Rien ne peut interrompre Son plan.
Même la trahison d’un homme ne peut empêcher la réalisation du dessein divin.
Pierre rappelle que les Psaumes avaient déjà annoncé cette chute:
«Que sa demeure devienne déserte… et qu’un autre prenne sa charge».
Dieu n’est jamais surpris.
Quand un homme tombe, le plan de Dieu continue.

Le champ du sang nous parle aujourd’hui comme un miroir spirituel.
Il nous avertit du danger de vendre notre fidélité pour un gain temporaire.
Il nous rappelle aussi que ce que l’on achète avec le prix du mal finit toujours par nous condamner.

Mais il nous oriente aussi vers un autre champ — celui de Golgotha, où un autre sang a coulé.
Le sang de Judas criait la culpabilité, mais le sang de Jésus crie la miséricorde.
Le champ de Judas est devenu un lieu de mort, mais le lieu où Jésus a versé son sang est devenu le champ de la vie éternelle.

Ainsi, il existe deux champs dans l’histoire :
Le champ du sang de la trahison, où le péché a régné.
Et le champ du sang de la rédemption, où la grâce a triomphé.
Le premier parle de la fin de l’homme sans Dieu.
Le second parle du commencement d’une humanité nouvelle, lavée par le sang de l’Agneau.

Alors, pose-toi cette question:
Sur quel champ bâtis-tu ta vie?
Sur celui de la honte et du remords, ou sur celui du pardon et de la restauration ?

PRIÈRE:
Seigneur Jésus,
Garde-moi de troquer ma fidélité contre les illusions du monde.
Que mon cœur demeure pur et sincère devant toi.
Là où le péché a souillé ma vie, que ton sang précieux parle mieux que celui de Judas.
Transforme mon champ de douleur en champ de grâce,
et fais de ma vie un témoignage vivant de ton pardon. Amen.

Apôtre Dr Jean-Claude SINDAYIGAYA
Témoin de la grâce qui restaure.

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