QUAND LE SILENCE DEVIENT UN PÉCHÉ

La méditation d’aujourd’hui s’ouvre sur une histoire bouleversante.
C’est celle d’un homme, condamné à mort, qui attend son exécution dans une cellule. À l’approche de sa fin, il formule un dernier souhait : obtenir un crayon et une feuille de papier. Après avoir longuement écrit, il appelle le gardien et lui confie une lettre, avec pour seule demande qu’elle soit remise à sa mère biologique.

Voici le contenu de cette lettre:
« Maman, s’il y avait plus de justice dans ce monde, nous serions tous les deux exécutés, pas seulement moi.
Tu es aussi coupable que moi de la vie que j’ai menée.
Souviens-toi : lorsque j’ai volé un vélo, au lieu de me corriger, tu m’as aidé à le cacher.
Quand j’ai pris de l’argent chez le voisin, tu es venue avec moi le dépenser.
Et quand papa a voulu me discipliner, tu as préféré la dispute à la vérité, et il est parti.
Maman, j’étais un enfant. J’avais besoin de limites, pas d’encouragement dans mes erreurs.
Pourtant, malgré tout, je te pardonne.
Je te demande seulement de faire circuler cette lettre auprès de tous les parents. Qu’ils sachent que ce qui fait qu’un enfant devient un homme bon ou mauvais… c’est l’éducation.
Merci de m’avoir donné la vie… et de m’avoir aussi aidé à la perdre.
Ton fils délinquant. »

Cette lettre, aussi dure qu’émouvante, nous interpelle tous. L’amour véritable ne consiste pas à fermer les yeux sur le mal, mais à guider, corriger, avertir.

La Bible déclare sans détour:
« Celui qui ménage sa verge hait son fils, Mais celui qui l’aime cherche à le corriger. »(Proverbes 13:24)

Et encore :
« Si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie, afin de lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. »(Ézéchiel 3:18-19)

Nous ne péchons pas seulement par nos actes, mais aussi par nos silences.
Ne pas avertir, ne pas reprendre, ne pas corriger — c’est participer à la chute de l’autre.
Cela vaut pour nos enfants, nos proches, nos frères et sœurs dans la foi.

Aujourd’hui, examinons notre cœur: avons-nous négligé notre responsabilité d’éduquer, d’avertir, d’aimer avec vérité ?

Apôtre Dr Jean-Claude SINDAYIGAYA

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